CESARE BEDOGNE
MARIA’S SILENCE
2019
Cesare Bedogné est un photographe, cinéaste et écrivain italien. Son premier roman autobiographique et ses photographies en noir et blanc ont servi de base au film « Histoire pour un théâtre vide », qu'il a co-réalisé avec le cinéaste russe Aleksandr Balagura. Il a ensuite réalisé les courts métrages expérimentaux et documentaires « Le Silence de Maria », « Le Dernier Pas d'un Acrobate » et « Photographing New York ». Tous ces films expérimentaux ont remporté de nombreux prix internationaux et ont été projetés dans des festivals prestigieux tels qu'Art Visuals&Poetry à Vienne, le 75e Festival international du cinéma de Salerne, le festival L'Europe autour de l'Europe à Paris, le 69e Festival international du court métrage de Montecatini en Italie, le 14e Festival international du film de Harlem à New York, le Festival du film grec de Londres, le Festival Cinemistica en Espagne, l'AMIIWorkFest à Vilnius, le Concrete Dream à Los Angeles et bien d'autres. Il a récemment terminé (mars 2022) un autre court métrage expérimental intitulé « Lost Images ». Plus d'informations sont disponibles sur le site web de l'artiste :
www.cesarebedogne.com
Avec Aleksandr Balagura, Cesare Bedognè est le fondateur de Flight/Mostra Internazionale del Cinema di Genova.
BIOGRAPHIE
SYNOPSIS
« J'ai déjà été
Un buisson et un oiseau
Un garçon et une fille
Un poisson muet dans la mer. »
(Empédocle, Purifications)
Ce film est basé sur des documents, mais n'est pas, à proprement parler, un documentaire. Ce n'est pas non plus une œuvre de fiction. Il nous est plutôt apparu comme un rêve, non pas un rêve nocturne, mais un rêve qui se déroulait jour après jour pendant le tournage. Un rêve partagé entre le photographe-réalisateur et l'actrice (ou, mieux, la femme représentée dans le film), qui semblait pourtant obéir à sa propre nécessité énigmatique, par laquelle les prises de vue quotidiennes se rejoignaient presque magnétiquement, s'entrelaçant en un motif de couches superposées qui se fondent et se dissolvent sans cesse, dans le flux, la cristallisation et le remodelage constants de l'intérieur psychique. À un moment donné, ce rêve semble prendre fin, mais en réalité, il ne fait qu'ouvrir sur un autre rêve, une hallucination, où le film lui-même s'embrase brusquement, déclenchant des visions nouvelles et anciennes – des fragments de réalité – jusqu'à ce qu'une tempête soudaine l'éteigne et le dissout dans un crépuscule marin. En ce sens, le film est aussi une méditation sur les éléments, l'Eau et le Feu, le Vent, la Terre et la Peau, inspirée par un Œil-Soleil apparu presque spontanément dans l'un des premiers plans et s'emparant du récit, dans le flux infini et l'insondable métamorphose de toute chose et de tout être.